Depuis l’invention de la radiologie, les rayons x franchissent l’enveloppe épidermique et révèlent l’image enfouie des constructions osseuses de l’anatomie humaine, sa trame, ses articulations et leurs équilibres.
J’ai ressenti le besoin d’éclairer partiellement ces images du caché en leur superposant dessins et matières à la peinture blanche : mains, peaux, végétation…, membranes épidermiques que j’invente sur la tangible transparence des films de la radiologie.
Comme la révélation d’un négatif en photo, je perturbe la transparence des non-vus de l’enfoui en la création de premiers plans de matière blanche, révélés par la lumière dans l’infinie variété du noir pur, des gris et des ombres.
Ce travail sur l’optique et la lumière, je le travaille depuis de nombreuses années, d’une façon purement subjective : faire sortir optiquement l’image, en y orchestrant un jeu d’éclairages artificiels dirigés suivant des angles précis.
Le rendu de ces nouvelles créations, une cinquantaine d’oeuvres, trouve à s’exprimer par impression sur matières transparentes – plexiglass ou tissus – et permet plusieurs types d’installations ou d’accrochages en des situations particulièrement mobiles…
Sophie Bernard